La canne à sucre

 
Plantation de la canne à sucre

Plantation de la canne à sucre

La canne à sucre est plantée en utilisant des boutures et la croissance du plant est de 12 à 18 mois avant que la coupe ne soit effectuée pour la récolte.

En général, la majorité des plantations sont coupées à la main. Avant la récolte, les cultures de canne à sucre sont incendiées. En passant dans les champs, le feu brûle la presque totalité des feuilles et ne laisse que la tige sur pied. Le brûlage permet d’éliminer les feuilles sénescentes qui encombrent et blessent les travailleurs.

Cette pratique permet entre autres de chasser et de tuer les serpents et les insectes qui représentent un danger potentiel pour les coupeurs de canne à sucre. Les superficies récoltées à l’aide de machinerie agricole ne sont habituellement pas brûlées.

Le même plant peut être coupé plusieurs fois avant d’être remplacé. Après cinq à six ans, lorsqu’une baisse de productivité des cultures se fait sentir, les plantations sont remplacées par de nouvelles boutures.

March 1791 Concerns the tariffs upon sugar, coffee, indigo and cocoa from Saint-Domingue, Martinique and other French colonies in the West Indies and French Guiana

Il ya très peu de règlements internationaux ou appellations pour le rhum. Alors que les spiritueux tels que le Single Malt Scotch , Bourbon , Cognac et Armagnac sont régies par les appellations reconnues au niveau international, il ya peu de ces contrôles sur le rhum. L'Union européenne définit le rhum comme «une boisson spiritueuse produite exclusivement par la fermentation alcoolique et distillation soit des mélasses ou des sirops ... ou de jus de canne à sucre lui-même, et distillée à un volume inférieur à 96 pour cent et qui présente les caractéristiques organoleptiques spécifiques du rhum" .

 
La canne

La canne

La canne à sucre n'est pas originaire de la Caraïbe; il a été introduit par les Européens. Il a d'abord été cultivé il par les Espagnols dans les premières années du 16ème siècle, peu de temps après les voyages de Christophe Colomb de la découverte. Vers le milieu du 18ème siècle, la demande européenne pour le sucre était en plein essor. Pour satisfaire, de larges pans de la Caraïbe ont été plantés en canne à sucre. Le sous-produit principal de la production de sucre de table est la mélasse, le sirop noir créé par plusieurs reprises ébullition le jus de la canne à sucre pour en extraire les cristaux de sucre. Après le processus a suivi son cours, les mélasses résultant contient toujours environ 25 pour cent de saccharose et de 20 pour cent de glucose et de fructose.

À ses débuts, le rhum a été produit par un grand nombre de relativement petits producteurs. La plupart des plantations ont leur propre alambic pour la distillation - un moyen efficace d'utiliser la mélasse restant après la production de sucre. Aujourd'hui, cependant, l'industrialisation a fait que la production de sucre et de rhum sont centralisées, regroupés en un petit nombre de grands producteurs. Les producteurs de sucre vendent maintenant leurs mélasse en vrac pour les distilleries, dont très peu se développent leur propre canne à sucre.

Ce sont ces sucres restants pouvant être transformé en alcool, puis distillé dans le rhum.

Tout bwason ka soulé, sé ronm sèl ki ni bon do.

Toutes les boissons saoulent, seul le rhum a bon dos.

Gravure vers 1707

 
Les engagés sous contrats

Les engagés sous contrats

 Les engagés blancs qui produisaient du sucre au XVII° siècle étaient surnommés " les 36 mois  c’étaient les laissés pour compte des sociétés portuaires de Bordeaux, Nantes ou La Rochelle, qui signaient des contrats d’engagement de trois ans en échange d’un voyage gratuit vers les colonies. Mais le système ne fonctionne pas : les gens qui arrivent ne tardent pas à déserter les plantations ou à succomber à des épidémies du fait des conditions de vie trop difficiles. Ainsi, dès Louis XIII s’impose légalement le système de recrutement d’une main-d’œuvre forcée en Afrique.

Shipping sugar(Jamaica)

 
Affinage du sucre

Affinage du sucre

6, 7, chaudières à clarifier.

8, chaudière à cuire, toutes trois montées sur leurs fourneaux.

9, 10, chaudières à clarifier.

5, pompe qui fournit l'eau du bac à chaux dans les chaudieres à clarifier.

Fig. 2. A, manége placé au rez-de-chaussée d'un des pavillons, pour tirer de l'eau du puits

B. C, le réservoir général qui distribue par des tuyaux souterrains, l'eau dans tous les endroits où elle est nécessaire.

D, salle où sont les bacs à terre.

E, passage pour aller dans le magasin.

F, il y a aussi un escalier pour monter aux étages supérieurs qu'on appelle greniers.

G, magasin où on défonce les bariques de sucre brut que l'on distribue par sortes dans les bacs ou bails 1, 2, 3, 4. G, bac à chaux construit en ciment ou avec un corroi de terre glaise.

H K, l'atelier que la vignette représente.

L, atelier appellé l'empli.

10, une des chaudières à clarifier.

 11, réduit pour placer le charbon de terre dont on se sert pour chauffer le poële de cette étuve.

12, autre réduit où on dépose dans des tonneaux à gueule bée les écumes que l'on enleve de la chaudiere à cuire.

13 & 14, chaudieres de l'empli, où on porte les sirops après leur cuisson.

15, formes rangées sur trois rangs près les murs de cette salle, & la pointe en bas. Le trou qui est à cette pointe, est bouché par un petit tampon de linge. M, chambre à vergeoise, au dessus de laquelle, aussi bien qu'au dessus des autres bâtimens, sont les greniers disposés de la même maniere que cette chambre. N, son poële ou cuve. P, pavillon dans lequel sont les magasins des sucres affinés. R, grande étuve pour les sucres affinés, où on les fait sécher après qu'ils sont sortis des formes. Fig. 3. Coupe du bâtiment par le milieu du pavillon qui contient l'atelier à clarifier & à cuire, & aussi la grande étuve. K, porte de communication de l'atelier des chaudières à la salle de l'empli.

On voit au dessous de la grille un souterrain qui communique à la cave qui est au dessous de l'étuve, R, il sert de cendrier & d'évent.

 

 
Une sucrerie Fig.1

Une sucrerie Fig.1

Fig. 1. Moulin mû par des animaux. A A, chassis de charpente très - solide. B B, table du moulin, com - munément faite d'un seul bloc creusé & revêtu de plomb. C, C, C, trois roles couverts chacun d'un tambour ou cylindre de métal, & traversés d'un axe de fer coulé, dont l'extrémité inférieure est garnie d'un pivot portant sur une crapaudine. D, D, D, D, ouvertures faites à la table pour pouvoir changer & réparer les pivots & les crapaudines. E, E, en - tailles aux deux ouvertures des côtés, servant à chasser des coins de bois, pour serrer & rappro - cher les tambours. F, F, aurres ouvertures sur les moises, avec des coins pour serrer les pivots supé - rieurs. G G, hérissons dont les roles sont couron - nés, & qui engrenant les uns dans les autres, font tourner les tambours en sens contraires. H, axe ou arbre prolongé du principal role. I, demoiselle, [p. 1:12] piece de bois dans laquelle est un collet au - travers duquel passe le pivot supérieur de l'arbre. K, K, bras du moulin, auxquels la force mouvante est appliquée. L, L, charpente & enrayure du comble. M, rigole couverte qui conduit le suc des cannes écrasées, dans la sucrerie.

 
Une sucrerie Fig. 2

Une sucrerie Fig. 2

Fig. 2. Moulin mû par une chute d'eau. A, A, chafsis de charpente très - solide. B, table un peu creusée en dessus, & revêtue de plomb comme au moulin pré - cédent. C, C, C, les trois roles couverts de leurs tambours de métal, & garnis de leurs hérissons, pivots & crapaudines. D, arbre vertical dont l'ex - trêmité supérieure passe au - travers d'un collet en - castré dans la demoiselle que doivent porter les pieux de bois E E. F, rouet tournant horisontale - ment. G, rouet, au lieu duquel on peut supposer une lanterne, dont les dents ou les fuseaux s'en - grainent dans celles du grand rouet horisontal. H, grand arbre horisontal ou axe de la grande roue. II, la grande roue à pots ou à godets recevant l'eau du canal par la gouttiere K. L, petite rigole de bois, qui conduit le suc des cannes écrasées dans la sucre - rie. M, négresse qui passe des cannes au moulin. N, bagasses ou cannes écrasées qu'une autre né - gresse fait repasser de l'autre côté du moulin. O, palant ou corde pour enlever l'arbre, lorsqu'il y a quelques réparations à faire.

 
L'intèrieur d'une sucrerie

L'intèrieur d'une sucrerie

l'intérieur d'une sucrerie. A, gla - cis en briques & carreaux, plus élevés que les chau - dieres. B, bac qui reçoit le suc de la canne venant du moulin. C, C, C, C, C, cinq chaudieres. D, D, D, D, chassis fait de fortes tringles de bois, sur lesquelles on pose les écumoires & les cuillieres à la portée des ouvriers. E, negre qui écume la grande chaudiere. F, autre negre qui observe le bouillon des chaudieres. G, autre negre qui, après avoir brisé la croûte qui s'est formée à la surface du syrop contenu dans les formes, remue la matiere, afin que les grumeaux ne s'attachent pas aux côtês du vase, & qu'ils se puissent disperser également. H, vieille chaudiere dans laquelle est une lessive dont on se sert pour épurer le résou. I, baille aux écu - mes, ou baquet où on les jette. K, caisse à passer le résou. L, bec de corbin. M, formes à sucre bou - chées par la pointe & pleines du syrop de la batte - rie, après qu'il a été refroidi dans le vaisseau ap - pellé le rafraîchissoir. N, plancher sur lequel est un citerneau où l'on jette les écumes & ce qui se ré - pand du syrop, afin d'en faire le tafia.

 

A PROPOS DU TAFIA

LE TAFIA dont Alexandre Dumas parle

Dès le milieu du XVIIème siècle, les premières habitations sucrières produisent une eau-de-vie assez grossière à partir des mélasses obtenues lors de l'extraction du sucre. Tafia pour les esclaves, Guildive pour les français, la boisson prend son nom définitif lors de l'occupation anglaise (1794-1802).

Extrait aujourd'hui directement du jus de canne, le rhum agricole fait les délices de nombreux amateurs à travers le monde.Le sirop de jus de canne que l'on chauffe puis que l'on refroidit pour faire cristalliser le sucre, laisse pour déchets une grande quantité de mélasse brune.

Ce sont ces résidus que les premières habitations sucrières mettent à fermenter dans des cuves pour obtenir le Tafia.

Une eau-de-vie rude et sans finesses qui atteint néanmoins facilement son objectif principal : saouler flibustiers et premiers colons. Au XVIIIème, la production du Tafia s'élargit et se spécialise. Les habitations sucrières restent les plus gros acteurs du marché, mais à leurs côtés apparaissent de petites exploitations consacrées uniquement à la distillation de l'eau-de-vie. Progressivement, celles-ci vont en améliorer les qualités.

Les mélasses ne sont plus utilisées comme matière première principale et laissent la place dans un premier temps au jus de canne cuit, le "Vésou" puis au jus de canne frais, le "Vésou Cru" que l'on fait fermenter pour obtenir ce que l'on désigne aujourd'hui sous le nom de Rhum Agricole.

 
La canne à sucre au Brésil

La canne à sucre au Brésil

Depuis l’époque de la colonisation, la canne à sucre joue un important rôle économique au Brésil.

En quelques dates

1502 la première introduction de boutures,la canne est le moteur de la colonisation du Brésil

1650, la compétition hollandaise fait perdre pied au sucre brésilien et le  cycle de l'or prend le relais du  cycle du sucre.

1822,avec l'indépendance,la canne vit une nouvelle période faste,consolidée par l'doption rapide des nouvelles techniques et le remplacement des moulins par des usines.

La production sucrière bien structurée,n'est pas trop affectée par l'abolition de l'esclavage en 1888,mais la concurance croissante de la betterave,les nouveaux grands compétiteurs et la crise mondiale qui s'annonce,la déprimment au début du XXe siècle.

1930,le gouvernement mène une politique active en fveur de l'industrie sucrière,considérée comme stratégique,culminant en 1975 avec le lancement du plan "Proalcool"qui stimule vivement la production.La fillière canne est aujourd'hui un enjeu national ou un million de personnes dans le pays en vivent.

Avec plus de 350 millions de tonnes produites,le Brésil représente plus du quart de la production mondiale;son excellente compétitivité et sa flexibilité sucre/alcool lui permis de conquérir près du tiers du marché mondial du sucre.

La culture de la canne à sucre au Brésil,couvre presque 5 millions d'hectares et majoritairement la récolte de la canne à sucre,pour divers raisons,se fait après brulis de la canne sur pied.

Le Brésil est premier producteur mondial de canne à sucre avec un peu plus du quart de la production mondiale, le Brésil est aussi loin d'avoir atteint le potentiel énergétique de ses quelques 80 millions de tonnes de bagasse produites par an

 

 

 
Quelques chiffres au niveau mondial

Quelques chiffres au niveau mondial

Environ 1:2 milliards de tonnes de canne sont produites annuellement avec une production d'environ 350 millions de tonnes de bagasse.

Les plantes et les arbres du Brésil dont la canne à sucre.

Vers 1704

 
Premier moulin à sucre

Premier moulin à sucre

Premier moulin à cannes d'après le Père Labat

En 1768, Bougainville introduit aux Mascareignes une canne venant de Tahiti, qui deviendra célèbre à la Réunion sous le nom de “Canne d’Otahiti’’. Sous la dénomination de “Canne Bourbon’’ou « Canne Bonbon », elle sera ensuite très largement diffusée dans le monde et de 1820 à 1850, elle détrônera la “Canne Créole" pour devenir la canne la plus cultivée dans le monde.

 
Les outils

Les outils

Sugar cane tools

Image 1797

Diagram of a sugar field with three stages of growth shown. Sugar cane plant with its flowers and fruit. Tools for growing and processing sugar including knife, hoe, ladle, and skimmer. Items are lettered and numbered for identification in key on facing page

 
Manière de faire le sucre au 18 ième siècle

Manière de faire le sucre au 18 ième siècle

 

Pages d'un livre du 18 ième siècle

 
Manière de faire le sucre au 18 ième siècle suite

Manière de faire le sucre au 18 ième siècle suite

que tourner les cannes & bruler les abbatis.Sans cette précaution,ils perdroient leur récolte.

 

Pages d'un livre du 18 ième siècle

 
La canne bleu

La canne bleu

A venir

 
Climat & canne à sucre

Climat & canne à sucre

Page d'un livre de 1941

L'auteur parlait de la différence d'une meme variété en prenant pour exemple La Big Tana (courte et grosse) blanche cultivée à Maurice et à Nosy Bé.

 
Moulin à sucre

Moulin à sucre

Sugar was the main crop of the Caribbean islands. Sugar plantations were more than just large farms. In fact, they more closely resembled the huge manufacturing operations and industrial factories that developed in Britain in the 19th century. Sugar was grown and harvested on the plantations, but it was also processed and packaged in the sugar works before being shipped to Britain, where it was refined and subsequently sold, or re-exported to Europe.circa 1800

 
Le sucre

Le sucre

Assiette ancienne vers 1860

Collection particulière de Bourbon 1860

Tiré d'un livre de 1830

En Vié kreol moricien

Moi resté dans ein' p'tit la-caze Qui faut baissé quand pour rentré ; Quand mon la-têt' dans son faitaze Mon li-pié là haut son plancé. „ (bis.)

Moi n'a pas besoin la limière

A soir quand moi voulé dormi

Car pour moi trouvé la lin' claire

N'a pas manqué trous Dié merci.. (bis.)

Mon li-lit ein' p'tit natt' malgace

Mon l'oreiller, morceau bois-blanc ;

Mon gargoulett', ein' vie cal'basse

Où moi mett' l'arack zour de l'an,(bis.) Quand mon-femm' pour fair' badinaze

Sam'di comm'ça vini soupe

Moi fair' couit dans mon p'tit la-caze

Bréd' diboute et moutouc grillé.

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