Les origines exotiques et mystérieuses du CAFE

 
Café Bourbon Pointu (Ile Bourbon)

Café Bourbon Pointu (Ile Bourbon)

Bourbon pointu est un café insolite qui possède une belle histoire. Michelet évoque ce café « de terre volcanique » qui arriva à Paris dès 1710.

Elle fut répertoriée dès 1711 sous l'appellation de Café du Roy. Oublié depuis le XIXe siècle, ce café exceptionnel renaît aujourd'hui dans l'île de la Réunion.

La production de ce café, cultivé sur les laves du piton des Neiges, était insuffisante, et il fut bientôt remplacé par le café plus prolifique et corsé des Antilles, bu entre autres par les révolutionnaires de 1789. Disparu et oublié au 20e s., le café Bourbon pointu, dont il ne restait que quelques arbustes sauvages disséminés sur l’île de La Réunion, a fait l’objet, ces 10 dernières années, d’une campagne de replantage pilotée par l’ingénieur agronome Frédéric Descroix. Sélectionnant les meilleurs pieds et les terroirs volcaniques les plus adaptés, ce scientifique s’est pris de passion pour cette variété et a mis en place un système de production extrêmement rigoureux, impliquant une trentaine de petits producteurs répartis sur 12 hectares de plantations.

La récolte des cerises se fait à pleine maturité, ce qui suppose 7 à 8 cueillettes sur chaque caféier au cours des 3 mois de récolte… Les cerises sont alors dépulpées pour qu’en soient extraits les grains de cafés. Ceux-ci seront triés qualitativement, seuls les grains absolument « sans défaut » pouvant prétendre au titre de « grand cru » : 830 kg par an, seulement !

Dans les années 1840, le seul café sorti de Maurice provient de la réexportation de parties de cargaisons venues des Indes et de Ceylan.

Le Port Louis exercera cette fonction de redistribution de façon épisodique et jusqu'aux années 1870, c'est-à-dire jusqu'à l'ouverture du Canal de Suez.

Les rapports de ; ces missions sont aux. Archives de la Marine à Paris et partiellement reproduits (...)

Mais à la Réunion, ce qui souligne bien les différences des structures agraires des deux îles, le café bien que réduit se maintient. Les efforts entrepris pour en soutenir la culture sont continus. Le Gouverneur Freycinet en 1823 envoie une expédition au Yémen "à l'effet de renouveler à Bourbon les caféiers qu'on dit un peu dégénérés". Ces missions seront sans que l'on puisse porter véritablement à leur crédit le maintien notable de la culture.

Les Mascareignes qui avaient dans les années 1817-1819 quelques 7 000 hectares de plantation de café en comptent 4 000 en 1829-1830, moins de 3 000 dans les années 1850.

Il est certain qu'a Maurice, la première extension des plantations de canne à sucre s'est bien faite au détriment de toutes les autres cultures et donc de celle du café. 

La culture du café à l'île de Bourbon, aquarelle attribuée à J. J. Patu de Rosemont

 
Le pont volant de l'ile Bourbon

Le pont volant de l'ile Bourbon

Ce qui est le plus curieux dans cette ville, c’est la jetée ou sorte de pont suspendu qui s’avance dans la mer et au moyen duquel par les temps les plus mauvais on débarque facilement.

En 1728 dans une lettre au ministre de la Marine du 27 avril 1728, il s'enthousiasme : « On ne peut rien voir de plus beau que les plantations de café qui se multiplient à l'infini. Cette île sera dans peu capable d'en fournir au-delà de la consommation du royaume. »

Pierre-Benoît_Dumas

Pierre Benoît Dumas est nommé gouverneur de Bourbon(La Réunion) et de l'îsle de France(Maurice) le 17 janvier 1727, avec le titre de " Président du Conseil supérieur et de directeur général pour la Compagnie dans les îles de Bourbon et de France ".

 

 
Le café à travers le tableau de Le  Masurier

Le café à travers le tableau de Le Masurier

Aux Antilles dans les grands domaines d'autrefois,créoles,esclaves noirs et mulatres,formaient une société hiéarchisée,ou le café jouait un grand role.

En 1775 Le Masurier peignit,le tableau intitulé "Mulatre avec fillette blanche visitant des noirs dans leur case à la Martinique"

La France était à cette date le premier producteur de café grace à la traite négrière. et à ses plantations  de la Martinique et de Saint-Domingue.

Tableau: Le Masurier

Huile sur toile

Titre:Mulatre avec fillette blanche visitant des noirs dans leur case à la Martinique

 

 
Caféier sauvage de Madagascar

Caféier sauvage de Madagascar

Un certain Gabriel Bertrand signala pour la première fois  en 1901 la présence d'un Caféier donnant des grains sans caféine. il s'agissait du Coffea Humblotiana Bâillon espèce rapprochée à tort de C. arabica, vivant dans les forêts de la Grande Comore et qui n'a pas été retrouvée depuis longtemps.

Peut-être a-t-elle disparu par suite des défrichements.

Quelques années plus tard, en 1905, Dubard décrivit trois nouveaux Caféiers provenant de la Montagne d'Ambre à Madagascar: C. Gallienii C.Mogeneti, C. Bonnieri, M. G. Bertrand reconnut que les graines de ces espèces étaient aussi sans caféine;en même temps ils se font remarquer par une faible teneur en azote et aussi par la présence d'une notable quantité d'un principe arner que M. Bertrand désigne sous le nom de « Cafamarine ».

A cette meme époque, six autres Coffea sauvages nouveaux, ont été signalés à Madagascar. Ils vivent tous dans le N ou dans le centre de la Grande Ile. Ce sont des espèces affines, plus ou moins proches de celles signalées par Dubard. Il semble bien qu'elles constituent avec C. Humblotiana des Comores et C. mauritiana Lamk. de Maurice et la Réunion, puis C. macrocarpa A. Rich, de Maurice un groupe à part qui paraît assez distinct des vrais Caféiers d'Afrique.

En résumé il existe à Madagascar et dans les autres Iles Mascareignes un groupe d'espèces de Coffea plus ou moins affines qui diffèrent des Eucoffea du continent africain par des caractères botaniques assez tranchés et qui présentent aussi la particularité de ne pas contenir de caféine dans leurs grains. Tous ces Caféiers vivent à l'état sauvage et on n'a pas encore cherché à les utiliser pour la production de café sans caféine, café qui pourrait peut-être être utilisé par les personnes auxquelles les médecins imposent un régime sans café ou du café décaféinisé.

Description de la planche:

Coffea Bertrandi. — 1. Rameau avec inflorescence (G = X2/3); 2. Inflorescence (sans les pétales) (G = X3/2); 3. Face supérieure de la feuille (G = X 25) ; 4. Face inférieur (G = X -5) ; o. Fruit jeune (G = X 3); 6. Coupe longitudinale du fruit (G = X 5) ; 7. Coupe transversale (G = X 3) ; 8. Albumen de la graine (G =X3/2) ; 10. Fève (G = X 3/2) ; 12. Coupe transversale. Coffea arabica {pour comparaison). — 9. Fève (G = X 3/2); 11. Coupe trans versale.

 

 
Charles de L’Écluse

Charles de L’Écluse

En 1574 Charles de L'Ecluse décrivit pour la première fois des grains de café qui lui ont été expédiés par un mèdeçin de Ferrare,Alphonse Pencines:

"Le buna est de la grosseur d'une graine de poivrier Fagara,ou un peu plus large,plus longue aussi,de couleur noire cendrée à écorce mince et ayant un sillon longgitudinal,allant de part en part,qui permet de le séparer facilement en deux parties,contenant une seule graine oblongue,plane d'un coté, jaunatre,à saveur acide.

On dit qu'à Alexandrie on en prépare une boissonn jouissant de la propriété detre assez rafraichissante.

 

 
Café Marron (sauvage)

Café Marron (sauvage)

Première ressource agricole au monde, en valeur. Le café représente une source de revenus tres importants pour plus de 40 pays tropicaux,en elle seule elle génère plus de 120 millions d’emplois.

Sa culture s’étend sur plus de 10 millions d’hectares et principalement dans le cadre de petites exploitations familiales (70% de la production provient d'exploitations de moins de 5 hectares). Deux espèces de caféier, Coffea arabica (65%) et Coffea canephora (35%) sont cultivées.

Café Marron

Dessin du 19 ième de Roussin

Café Coffea Arabica 

 

 
Histoire du café au Brésil

Histoire du café au Brésil

Lorsque le Brésil décida de devenir le plus grand producteur de café,aucun état ne put lui opposer une concurrence tant soit peu sérieuse,car aux données uniques du climat et du sol s'ajoutait encore le problème de la main-d'oeuvre qui trouvait dans ce pays une solution proprement étonnante.

Jusqu'en 1888 qu'on songe ce que cela signifie l'esclavage s'est maintenu au Brésil.

En se promenant dans les années 1930 dans le port de Bahia,on pouvait encore faire connaissance avec de vieux noirs qui un demi-siècle auparavant,avaient trainé leurs pieds enchainés.

Pendant qu'à Ceylan un mystère bio-chimique,une force destructive de la nature arrettait la croissance du café,les luxuriantes plantations du Brésil s'étendaient toujours plus et couvraient des étendues gigantesques.

On cultivait  six principales variétés de café,aussi différentes entre elles que le sont les variétés de pommes ou de roses.

Le spécialiste les reconnaissait de loin à la disposition des rameaux.Les plus répandu était le Creolo,"Le café national du Brésil"puis venait le Bourbon,plus précieux et plus tendre,plus sensible au froid et au vent,il vivait moins longtemps que le Creolo,mais donnait plus de fruits.L'espèce la plus riche en caféine était le Botucatu ou le Jaune,parce que la drupe gardait cette couleur jusqu'à la maturité.

Le café de Java,vieille connaissance de l'inde hollandaise,avait été transplanté tot au Brésil.Il y réussisait bien,mais son gout manquait de finesse.Enfin,la plus grosse variété,le Maragogype,provenait de Bahia.Ce caféier atteignait la hauteur de 7 mètres mais ne donnait que de petites récoltes.

Un croisement donna le Bourbon-Maragogype  riche en drupes et de très bon gout 

Lithographie "Récolte de café au Brésil"

Johann Moritz Rugendas vers 1827-1835

 
Transportation de Coffea arabica aux Antilles françaises

Transportation de Coffea arabica aux Antilles françaises

C'est aux Antilles que la France allait durablement faire prospérer le café.

En 1720,Le chevalier Gabriel de Clieu,capitaine d'infanterie installé à la Martinique,originaire de la région dieppoise,obint grace à l'appui de Monsieur de Chirac,mèdeçin du roi,l'autaurisation d'emporter dans son ile deux peids de café.

Issus d'un arbuste offert quelques années plus tot par le maire d'Amsterdam au roi de France,les deux plants quitèrent le jardin des plantes pour le jardin botanique de la Martinique.Gabriel de Clieu embarquait avec ses deux caféiers sur le Dromadaire,un de ces gros navires de charge à fond plat et à proue ronde qu'on appelait  des "flutes".

Les premiers jours de navigation passèrent sans incident.Les caféiers restaient le jour sur le pont,dans une petite serre portable faite d'une caisse de chene couverte d'une vitre et la nuit bien au chaud,dans la cabine du capitaine.Une nuit au large de Madère,le Dromadaire fut attaqué par un navire pirate tunisien,mais celui ci après un échange de coups de feu,préféra s'éloigner.

C'est à quelques centaines de lieues de la Martinique que survint le drame:une très violente tempête précipita le navire sur des écueis,provoquant une voie d'eau dans la soute.Pour l'alléger,il fallut se résoudre à jeter à la mer tout le superflu,dont les barriques d'eau douce qui excédaient la ration de survie de l'équipage.La tempête se calma et le Dromadaire put etre réparé.

L'équipage vit son eau rationné.Gabriel de Clieu,héroique,partagea sa part,de plus en plus maigre,avec ses deu caféiers,songea à la promesse qu'il avait faite au moment d'embarquer.L'un des caféiers mourut bientot de soif,l'autre était toujours vivant,amoureusement veillé.

Bientot Saint-Pierre fut en vue.

Le chevalier planta le miraculé dans sa propriété.

Le chevalier Gabriel de Clieu devint plus tard gouverneur de la Guadeloupe.

 

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